vendredi 23 octobre 2009

La CIF, pour une vision globale.


Voici une présentation éditée par l'ICF Research Branch de l'OMS qui décrit simplement les différents aspects de la CIF. Une vision globale qui devrait dépoussiérer nos actuels BDK, à nous de l'implémenter dans notre pratique.
ICF Self Learning

mardi 28 avril 2009

Je souhaite remercier vivement Pierre Trudelle et Henri Fouré pour leur aide dans la diffusion de mon appel à candidature. Une tribune m’est offerte dans le numéro 88 de «Kinésithérapie, la revue» du mois d’avril et sur le site «thérapie-respiratoire.com».
Article au format PDF : http://www.em-consulte.com/showarticlefile/209725/index.pdf
J’ai contacté notre consoeur suisse Lara Allet pour qu’elle me fasse part de son expérience dans le développement des Core-sets. J’ai aussi contacté Alarcos Ciéza de l’OMS qui dirige le département de recherche sur le développement des Core-sets pour les grandes classes de pathologie. Vous pouvez vous rendre sur le site de l'ICF Branch de l'OMS (http://www.icf-research-branch.org/).
Elle m’a vivement encouragé à poursuivre mon action et me propose de participer à l’une des formations organisées par l’OMS dédiées à la méthodologie pour le développement des Core-sets. Elle me communiquera les dates de formation ultérieurement. J’espère que vous serez nombreux à vouloir faire partie de l’équipe d’experts chargée de la codification CIF des bilans qu’utilisent sur le terrain nos confrères et tout aussi nombreux à participer aux formations de l’OMS.

mardi 24 février 2009

PREMIERES REFLEXIONS

La CIF, véritable couteau Suisse :

Pour comprendre pleinement mes orientations, il est nécessaire de faire un bref rappel de la CIF afin de mieux apprécier sa puissance dans le monde de la Santé et voir ce qui est à l’origine du développement de Core-sets appliqués à la physiothérapie.
La CIF, classification internationale du fonctionnement, du handicap et de la santé, élaborée par l’OMS en 2001, propose un langage uniformisé et normalisé dans les domaines de la Santé et les domaines connexes de la Santé. Elle se compose de deux parties, comprenant chacune deux composantes. La première partie, fonctionnement et handicap, avec pour composantes les fonctions organiques et structures anatomiques d’une part, et les activités et la participation d’autre part. La deuxième partie, pour les facteurs contextuels, se partage en facteurs environnementaux et facteurs personnels. Chaque composante est faite de divers domaines, à l’intérieur desquels on trouve les catégories, qui sont les unités de classification de la CIF. Cette classification place l’individu (fonctionnement et handicap) dans son contexte (facteurs environnementaux et personnels), et c’est cette unité (individu dans son contexte) qui est évaluée. La CIF est un instrument de mesure formidable par sa multitude de champs d’application. Elle peut être utilisée comme outil statistique, comme outil de clinique, de recherche, de mise en œuvre de politique sociale, ou bien encore comme outil pédagogique et de prévention. Son universalité en fait sa force, car utilisable pour n’importe quel individu se trouvant dans n’importe quel contexte. Mais cette exhaustivité est aussi son talon d’Achille, car non adaptée dans sa forme native à la pratique quotidienne du praticien. Nous voilà donc, physiothérapeutes, en possession du nec plus ultra des couteaux Suisse dont on ne saurait quels outils sortir pour accomplir efficacement notre tâche. Fort heureusement, Alarcos Cieza et coll. depuis quelques années s’efforcent de développer ce qu’ils nomment des « Core-sets », véritable adaptation de la CIF prêt à l’emploi dans des domaines particuliers de la Santé et notamment en physiothérapie. La méthodologie utilisée pour l’élaboration de ces Core-sets m’intéresse en premier lieu, car elle doit nous conduire au développement de notre Core set applicable dans la prise en charge en physiothérapie respiratoire de la bronchiolite du nourrisson.
Je pense que pour pouvoir évaluer notre prise en charge dans le domaine de bronchiolite du nourrisson, comme dans d’autres d’ailleurs, on ne peut se satisfaire que d’un score ou ne s’intéresser qu’à une partie de l’ensemble que l’on traite (individu dans son contexte). Il nous faut prendre en compte toutes les catégories (fonctions organiques et structures anatomiques, activité et participation, facteurs environnementaux et personnels). L’erreur à mon sens, qui est trop souvent faite, est de n’apprécier qu’une partie du problème pour ensuite vouloir additionner les items ou faire une moyenne arithmétique pour l’évaluation d’une pratique ou pour la prise de décision thérapeutique. Imaginez que l’on vous demande de juger de la qualité d’un film sans le son (fonction organique) ou simplement en vous montrant le siège de la salle de cinéma où il passe (facteur environnemental), ou bien encore en vous disant que le score des costumes, de la beauté de l’actrice principale et la durée du film est de 9/10. Vous me direz que vous n’avez pas toutes les informations pour vous faire une juste opinion. Il en est de même pour apporter les preuves de notre efficacité dans n’importe quels domaines. En évaluant chaque item, ne se pose plus la question polémique de l’efficacité globale de la pratique, car ceci est du ressort d’un arbitrage politique. En effet, la réponse à cette question est plus d’ordre éthique ou philosophique. Il nous faut simplement (façon de parler) prouver que la physiothérapie respiratoire à une action ou pas par l’amélioration des fonctions organiques (fréquence respiratoire, tirages, sommeil), des structures anatomiques (sibilances, quantité et qualité des secrétions), sur une activité (alimentation) ou sur un contexte (parents moins angoissés, environnement social difficile).


Des Bilans et des Traitements au Core-set :

Maintenant que je vous ai exposé ce que tout le monde pense, a priori, il me faut vous parler de quelque chose de plus concret. Comment passer de la théorie, des allégations, voire des incantations, à la pratique, aux faits, bref lâchons ces trois lettres qui font tant parler ces derniers temps dans notre profession : l’EBP. Mais que vient faire l’Evidence Based Practice dans notre pratique quotidienne. Est-ce un sous-marin de la sécu venu nous torpiller? Est-ce là pour nous culpabiliser ? Est-ce un nouveau concept à la mode pour les docteurs es sciences mention kinésithérapie ? Non rien de tout cela, simplement chers consoeurs et confrères une des plus grandes chances qui est donnée à notre profession pour gagner son autonomie et voler de ses propres ailes. Intégrer, implémenter l’EBP dans notre quotidien c’est passer d’un statut de simple exécutant à celui de profession majeure et autonome. A l’étranger les physiothérapeutes se sont déjà engagés dans cette voie. Leurs publications suivant cette rigueur méthodologique sont référencées dans les bases de données reconnues de tous. Cette tribune leur a permis d’acquérir leurs premières lettres de noblesses et le respect de toute la communauté scientifique internationale.

Je propose pour la construction du Core-set de reprendre la même démarche que celle utilisée auparavant, il s’agit de s’appuyer sur la technique DELPHI et se déroule en trois étapes ;

1ère étape :

• Envoi par email à la plus large population de confrères, d’un questionnaire ouvert leur demandant de dresser une liste d’items utiles lors de leur prise en charge de la bronchiolite du nourrisson.
• Ne remplissent le questionnaire que les confrères de plus de cinq ans d’expérience professionnelle dont quatre dans la prise en charge de bronchiolite du nourrisson.
• La collecte des adresses email peut se faire par les réseaux bronchiolites croisés avec les fichiers de l’ordre des masseurs kinésithérapeutes.
• Sur l’ensemble de la population ayant répondu au questionnaire, tirage au sort d’un échantillon représentatif.
• Compilation des données et codage des items par deux équipes initiées à la CIF. Chacune des deux équipes fait une deuxième lecture de l’autre. Les divergences de codage sont arbitrées en réunion de consensus. Au terme de cette réunion de consensus une liste définitive avec codage CIF est établie.
• Chacune des équipes est composée par exemple, de deux confrères en exercice libéral, un salarié dans un hôpital pédiatrique, un pédiatre, un psychologue.

2ème étape :

• Envoi à la population ayant retourné le premier questionnaire lors de la 1ère étape de la liste avec le codage. Chaque confrère répond par oui ou non en face de chaque item s’il l’approuve ou pas .
• Tirage au sort d’un échantillon représentatif de la population répondant à la 2ème étape.
• Une nouvelle liste est établie en ne reprenant que les items qui ont eu 5% ou plus de réponses positives.

3ème étape :

• Envoi de cette nouvelle liste à l’ensemble de la population sélectionné au départ du processus.
• Chaque confrère doit de nouveau valider cette dernière liste par oui ou non en face de chaque item.
• Tirage au sort d’un échantillon représentatif de la population répondant à la 3ème étape.
• Élaboration d’un liste définitive reprenant les items qui sont au moins égaux au seuil des 5%.


Il me faut constituer ces deux équipes, je lance donc un appel à candidature. Le profil recherché est celui de professionnels spécialisés en respi et connaissant déjà la CIF ou qui souhaite s’y former. Si la population de candidats le permet, un tirage au sort sera effectué, toujours pour tendre vers le biais statistique minimum.
Je recherche aussi les bons contacts au sein de l’ordre et de l’HAS pour avis sur la méthode employée. Enfin concernant le financement si quelqu’un a des idées (CNAM, HAS, Ordre, partenaires privés…) elles sont les bienvenues.


Voici donc le processus que je propose, j’attends vos commentaires…

samedi 31 janvier 2009

POINT DE DEPART

Bonjour à tous,
Au cours des JFK2009, j'ai eu le plaisir de rencontrer quelques
confrères qui m'ont tous apporté leur soutien à ce projet et je les
remercie vivement.
Il ressort de ces premiers échanges que si le sujet semble à première
vue compliqué par l'ampleur de la tâche, il n'en est pas moins
existant par ces perpectives d'éclairage sur :
- l'efficacité ou pas, de la kinésithérapie respiratoire dans la
bronchiolite du nourrisson,
- une meilleure stratégie thérapeutique (arbre décisionnel).
La première étape doit donc commencer par la recherche d'indicateurs
de deux principaux types.
Un premier type qui doit être suffisamment facile d'utilisation pour
le kinésithérapeute dans sa pratique quotidienne, pour lui même (bonne
reproductibilité intra-examinateur) et, pour la transmission de
l'information (bonne reproductibilité inter-examinateur).
Un deuxième type complétant les précédents, pour une analyse
épidémiologique à des fins de classification systématique de nos
petits patients si les données le permettent.
Je pense qu'il faut que ces évaluations et cette classification
s'appuient fortement sur la CIF afin d'être compris de tous et aussi
d'avoir une chance d'être enfin entendu par la communauté
internationale. A ce propos, l'exposé de notre consoeur Suisse Lara
Allet m' a particulièrement attiré par son approche dans le
développement de 'Core Set' appliqués à des domaines plus particulier
de la kinésithérapie. Pourquoi ne pas développer un 'Core Set' de la
kinésithérapie respiratoire de la bronchiolite du nourrisson? Je viens
de la solliciter par mail à ce sujet.
Vous pouvez me faire parvenir les scores que vous utilisez ou
connaissez avec commentaires et critiques de votre part.
Merci de votre collaboration.